AED
Les Assistants d'Education : A.E.D
L’assistant ou l’assistante d’éducation assure la surveillance et l’encadrement des élèves durant le temps scolaire.
Description métier
L’assistant ou l'assistante d’éducation (AED) exerce des fonctions d’assistance auprès de l’équipe éducative et du conseiller principal d'éducation (CPE) dans les écoles primaires, les collèges, les lycées, les internats. Même si l’essentiel de ses missions est l’encadrement et la surveillance des élèves, il peut se voir confier d’autres fonctions.
Il est le garant de la sécurité, du respect des droits et du règlement, il surveille les études et permanences, les locaux, les récréations, l’accès à l’établissement.
En soutien du CPE, il contrôle l’assiduité des élèves, gère les absences et retards, contacte les familles en cas d’absence. Il assure en parallèle des tâches administratives liées à la vie de l’établissement (organisation des examens, inscription des élèves, préparation des documents de rentrée…).
Il participe aussi aux activités éducatives, sportives, sociales et culturelles ainsi qu’à l’accueil et à l’intégration des élèves handicapés. Il aide à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, assure l’aide aux devoirs.
Certains AED peuvent être positionnés sur des missions spécifiques :
les assistants pédagogiques (AP) assistent et secondent les enseignants auprès des élèves en difficulté
les assistants de prévention et de sécurité (APS) ont en charge la prévention de la violence scolaire
Les AED sont placés sous l'autorité hiérarchique du chef d'établissement, et la plupart du temps sous l'autorité fonctionnelle du conseiller principal d'éducation.
Les postes d’AED sont prioritairement réservés aux étudiants notamment aux boursiers. Pour candidater, il convient de déposer auprès de l’Académie où l’on souhaite travailler via la plateforme SIATEN (pour accéder au lien direct cliquez sur l'Académie concernée : Montpellier / Toulouse) et de postuler parallèlement directement auprès des établissements.
Les AED sont des agents non titulaires de l’État. Ils sont recrutés par contrat de droit public d’une durée de 1, 2 ou 3 ans renouvelable plusieurs fois et ce pour une durée n’excédant pas 6 ans. Ils peuvent bénéficier d’un crédit d’heures annuel (200 heures maximum pour un service à temps complet), pour leur permettre de disposer de temps pour la poursuite d’études supérieures.
Les AED en contrat de préprofessionnalisation sont des AED qui souhaitent devenir enseignant. Le parcours de préprofessionnalisation est d'une durée de 3 ans à partir de la licence et associe un cycle de formation universitaire (L2, L3) et des stages pratiques en établissement.
Le métier nécessite de bien connaître le règlement intérieur de l’établissement. Il implique des qualités d’écoute, d’observation, de la bienveillance mais aussi de la fermeté avec le sens de la médiation.
Le Conseil d’Etat a demandé au Premier ministre d’attribuer l’indemnité REP/REP+ aux assistants d’éducation, dans un délai de 6 mois.
Les assistants d’éducation, jusqu’à présent exclus de l’attribution de la prime REP/REP+, pourront désormais en bénéficier. Le Conseil d’Etat, saisi par le syndicat Sud Education, a rendu le 12 mars une décision obligeant le Premier ministre à rajouter les AED à la liste des personnels bénéficiant de la prime REP/REP+.
Selon le syndicat, le ministère dispose maintenant d’un délai de 6 mois pour rendre effective la mesure, qui ne sera pas rétroactive.
Le montant de la prime REP s’élève à 1 734 euros par an pour un temps plein, et celui de la prime REP+ à 5 114 fixes auxquels s’ajoute une part modulables « selon l’engagement dans l’établissement ».
Quelles sont les conditions pour postuler ?
Il n’y a pas de diplôme spécifique pour prétendre au poste d’assistant d’éducation.
Le poste est ouvert aux bacheliers. Un profil supérieur, des diplômes d’animation (BAFA, BAFD) et/ou une expérience auprès d’enfants et d’adolescents peut faciliter toutefois le recrutement.
Pour exercer en internat, il faut avoir au moins 20 ans.
Un diplôme de niveau bac + 2 est requis pour les AED occupant des fonctions d’assistant pédagogique.
Salaires
La rémunération des Assistants d'Éducation est fixée par arrêté conjoint des ministres chargés du budget, de l'Éducation et de la Fonction publique (Article 7 du décret n°2003-484). Le traitement des Assistants d'Éducation recrutés dans les conditions fixées par l'article 1 du décret du 6 juin 2003 susvisé est déterminé par référence à l'indice brut (IB) 371.
À cet indice brut (IB) correspond un indice majoré (IM) de rémunération équivalent à 343.
Un AED, à plein temps, doit percevoir une rémunération brute mensuelle égale à 1 603,12 €.
Un agent de la Fonction publique ne peut pas être rémunéré à un salaire inférieur à celui du SMIC mensuel (1 603,12 € brut au 1er janvier 2022 en métropole, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et à Saint-Pierre-et- Miquelon, 1 210,30 € à Mayotte). À défaut, les agents doivent obligatoirement percevoir le versement de l’indemnité différentielle prévue par le décret 91-769 du 2 août 1991.
La revalorisation du Smic (+ 0,9 % au 1er janvier 2022 après 0,99 % au 1er janvier 2021 puis 2,2 % en octobre 2021) est un rattrapage automatique, a minima, de la hausse des prix (inflation).
Le traitement brut mensuel est obtenu en multipliant la valeur annuelle du point indiciaire (56,232€ depuis le 1er février 2017, inchangé depuis) par l'indice majoré (IM), puis en divisant ce résultat par 12.
Le net à payer inscrit sur la feuille de paie s’obtient en faisant les opérations suivantes :
Traitement brut + heures supplémentaires éventuelles (13,11 euros de l’heure)
• auquel on ajoute :
Indemnité de résidence
Supplément familial de traitement si vous avez des enfants
Protection sociale complémentaire (PSC) 15 euros si mutuelle à partir janvier 2022
• On déduit ensuite :
CSG non déductible : 2,40 %
CSG déductible : 5,10 %
CRDS : 0,50 %
Contribution de solidarité : 1,00 %
Assurance maladie : 0,75 %
Assurance vieillesse : 7,15 %
IRCANTEC (retraite complémentaire) : 2,64 %
Éventuellement mutuelle (MGEN, MAGE...) : % selon l’option choisie.
Prélèvement à la source (impôt sur le revenu) Taux variable selon revenus (foyer ou individuel)
L’ AED a droit à l'indemnité de résidence et au supplément familial de traitement.
Remboursement partiel des titres de transport pour les transports en commun (du domicile au lieu de travail), non cumulable avec la prime de 200 euros, au titre du forfait mobilités durables (vélo, covoiturage) et au remboursement des frais de déplacement, pour tous (de l'établissement employeur à un autre lieu de travail)
➔ IMPORTANT : Il peut demandé à bénéficié de la Prime d'Activité liée à des ressources modestes (calculateur CAF).
Les AED, AP et APS, recrutés par un EPLE, bénéficient de prestations limitées : aide à la restauration, prêts à court terme et sans intérêt et secours urgents et exceptionnels, actions sociales d'initiative académique (ASIA) et e-Chèque-Vacances (participation de l'État de 10 à 30% du montant, 35% pour les moins de 30 ans).
Depuis le 1er janvier 2021 : prestation individuelle "CESU-garde d'enfants 0/6 ans" et dispositif collectif "Actions mises en œuvre par les sections régionales interministérielles d'action sociale (SRIAS)" mais toujours pas d’aide aux enfants handicapés et d’aide aux vacances !
CDIsation des AED avec 6 ans d'ancienneté !!!
Ce mercredi 6 juillet, le ministère de l'éducation nationale a présenté le projet de décret de CDIsation des assistants d'éducation (AED, AP et APS) au Comité technique ministériel (CTMEN).
Ce projet de décret du 6 juin 2003 modifie le fixant les conditions de recrutement et d'emploi des AED pour y introduire la possibilité de CDIsation. Il est pris en application de l'article 10 de la loi n°2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire, qui modifie l'article L. 916-1 du Code de l'éducation. Il faut désormais attendre sa publication au Journal officiel pour sa mise en application.
Que prévoit le projet de décret ?
au terme de 6 années de CDD, le contrat est renouvelé en CDI ;
le contrat en CDI est conclu par le·la recteur·trice d'académie, qui devient l'employeur (en CDD l'employeur reste le ou la chef·fe d'établissement) ;
les contrats CDD peuvent être conclus pour une durée de 3 ans, renouvelable une fois (ce qui était déjà le cas) ;
un entretien professionnel aura lieu tous les trois ans ;
un ré-examen de la rémunération pour les AED en CDI aura lieu tous les trois ans également ; un arrêté relatif à la rémunération des AED devrait également être publié prochainement ;
les AED en CDI ne pourront plus bénéficier du crédit d'heure formation pour les étudiant·es.
Le décret entrera en vigueur au 1er septembre 2022. Cependant, il est précisé que les AED ayant atteint 6 années de CDD pourront être CDIsés y compris s'ils ont exercé leurs 6 années avant le 31 août 2022.
Par mesure dérogatoire et provisoire, les CDI signés entre le 1er septembre et le 31 décembre 2022 pourront être gérés financièrement par un établissement mutualisateur.
Localement, ça donne quoi ?
Les AED ayant 6 années d'ancienneté doivent donc pouvoir y accéder dès le 1er septembre 2022 !
En cas de refus de renouvellement du contrat en CDI, les chefs d'établissement doivent justifier leur décision.
Quel que soit leur situation, nous invitons les AED concernés par la CDIsation à nous contacter très rapidement pour assurer le suivi et la bonne application des textes.
Tout d'abord nous tenons à rappeler que cette CDIsation n'est pas un cadeau du ministère. Si elle représente une avancée sociale et syndicale certaine, la CDIsation ne signifie pas titularisation, les conditions salariales restent catastrophiques, la formation inexistante et les conditions d'emploi toujours précaires.
Les chefs d'établissement pourront toujours imposer des quotités de travail incomplètes, et agiter la menace du non-renouvellement pour exercer une pression sur les AED qui se plaindraient pour dénoncer leurs conditions de travail et l'autoritarisme.
Ce pouvoir des chefs risque de se voir renforcé avec la mise en place d'entretiens professionnels qui conditionnent la revalorisation salariale. Par ailleurs, aucun droit à la mobilité n'est pour l'instant prévu, à l'intérieur d'une académie comme d'une académie à l'autre.
Prime REP/REP+ : les AED vont en bénéficier
Le Conseil d’Etat a demandé au Premier ministre d’attribuer l’indemnité REP/REP+ aux assistants d’éducation, dans un délai de 6 mois.
Les assistants d’éducation, jusqu’à présent exclus de l’attribution de la prime REP/REP+, pourront désormais en bénéficier. Le Conseil d’Etat a rendu le 12 mars une décision obligeant le Premier ministre à rajouter les AED à la liste des personnels bénéficiant de la prime REP/REP+.
Le ministère dispose maintenant d’un délai de 6 mois pour rendre effective la mesure, qui ne sera pas rétroactive.
Le montant de la prime REP s’élève à 1 734 euros par an pour un temps plein, et celui de la prime REP+ à 5 114€ fixes auxquels s’ajoute une part modulables « selon l’engagement dans l’établissement ».